Les députés neuchâtelois ont approuvé mercredi une initiative cantonale urgente adressée à l'Assemblée fédérale, exigeant un moratoire sur la 5G millimétrique. Ils veulent attendre les résultats d'une étude nationale avant d'exposer la population au rayonnement.
Par 58 voix contre 39, le Grand Conseil neuchâtelois a envoyé un signal fort à Berne mercredi. Le moratoire demandé par le canton au niveau fédéral concerne la 5G millimétrique, soit les antennes utilisant de très hautes fréquences pour augmenter la puissance. Les concessions accordées par la Suisse en 2019 ne dépassent pas, pour l'heure, 3,8 GHz. La 5G millimétrique, elle, débute à 30 GHz.
Cadastre national des ondes
Dans le texte du moratoire, le Grand Conseil demande à Berne de réaliser un cadastre national des ondes en collaboration avec les cantons. Il souhaite aussi que les cantons et les communes soient associées à la planification de la couverture des différents réseaux sur leur territoire.
"Il est vraiment indispensable que des recherches supplémentaires soient menées", a estimé la Verte neuchâteloise Brigitte Neuhaus dans le 12h45 de la RTS. Elle constate que les antennes 5G ont proliféré très rapidement en Suisse. Il existe désormais plus de 2000 émetteurs à travers le pays, dont 18 dans le canton de Neuchâtel. Or, de nombreux appels à la prudence ont été émis par la communauté scientifique vis-à-vis des rayonnements non ionisants, dont l'impact sur la santé reste flou.